Playlist du Roman « Un voyage sans rivage »

Tous les titres suivants se retrouvent dans le roman aux pages indiquées

TITRE 1

Partie 1 §1 Note de bas de page n°1 ; p21

Il est vain de prédire s’il pleuvra ou non.
— Avec un ciel si gris qu’il faut lui pardonner…¹, fredonne-t-il.


TITRE 2

Partie 1 §2 Note de bas de page n°2 ; p23

John Coltrane, Live at The Village Vanguard². C’est ce disque qu’il aimerait écouter alors qu’il prend la route. Malheureusement, il n’a pas le CD avec lui dans la voiture. Il se résout donc à écouter la radio.


TITRE 3

Partie 1 §2 Note de bas de page n°3 ; p23

Alors, il préfère écouter Stan Getz, par exemple, ou encore un saxophoniste qu’il apprécie beaucoup, peut-être parce qu’il est d’origine liégeoise comme lui : Bobby Jaspar³. Non seulement un excellent saxophoniste ténor mais également un flûtiste au talent inégalé, ose-t-il même prétendre.


TITRE 4

Partie 1 §2 Note de bas de page n°4 ; p23

Jean, à force de recherches, a pu même dénicher une trace discographique de la présence de Bobby Jaspar auprès du trompettiste de légende⁴. Il n’en est pas peu fier !


TITRE 5

Partie 1 §2 Note de bas de page n°6 ; p24

Et soudain, il se souvient qu’il y a deux ans, lors d’un séjour à Kinshasa, le représentant d’un partenaire qui était, comme lui, féru de jazz, avait évoqué l’enregistrement d’une session réunissant les deux musiciens : Bobby Jaspar et John Coltrane. Bizarre qu’il n’ait jamais eu, de son côté, connaissance d’un tel enregistrement. Il ne se souvient pas que dans la biographie du musicien liégeois, il en ait été fait mention. Oubli ou erreur du biographe ? Maintenant qu’il y pense, le CD de cet enregistrement, il doit absolument l’acquérir au plus vite. Il se promet de le commander dès que possible sur Internet. A moins que cet album ne soit introuvable⁶.


TITRE 6

Partie 1 §2 Note de bas de page n°7 ; p24

Jean recherche une chaîne de radio qui émet de la musique. Celle sur laquelle il porte son choix diffuse de la musique classique. Le présentateur annonce une sonate de Brahms⁷. La musique capte son attention. Dès l’introduction, il perçoit nettement que l’interprète fait corps avec la musique.


TITRE 7

Partie 1 §3 Note de bas de page n°9 ; p29

Soudain, des pensées, aussi éparses que fugitives, se bousculent dans sa tête. Des voix, des visages surgissent dans un désordre total, sans lien apparent, dans une confusion qui l’effraie. « A en perdre la raison⁹ » sont les mots qui lui viennent à l’esprit.


TITRE 8

Partie 1 §3 Note de bas de page n°11 ; p31

A présent, Jean la scrute du regard. Il pense aux paroles de Jacques Brel :
Le cœur en croix, la bouche ouverte…
A présent, elle connaît sa mort…
Elle l’a croisée…¹¹


TITRE 9

Partie 1 §4 Note de bas de page n°12 ; p36

C’est en raison de la présence de ces princes que Brahms vécut une ou deux années à Detmold. Brahms, un compositeur célèbre. Tout comme Chostakovitch. Et pourtant, a-t-il même écouté une seule de leurs œuvres ? Il sait que Brahms est célèbre pour les « Danses hongroises¹² ».


TITRE 10

Partie 1 §4 Note de bas de page n°13 ; p36

Et en ce moment, ici dans cette chambre, qu’écouterait-il s’il le pouvait ? Il pense à Bill Evans. Pourquoi pas ? Ou plutôt à la version de « Darn That Dream » de Thelonious Monk, une version en piano solo éditée sur un CD que lui a offert récemment un ami proche. La session a été enregistrée peu avant que la santé du pianiste ne commence à se détériorer : London Collection volume One¹³. La collection est constituée de trois volumes. Il a pu dénicher le second mais jamais le troisième. Il se promet de reprendre ses recherches.


TITRE 11

Partie 1 §4 Note de bas de page n°14 ; p38

Un air à succès des années quatre-vingt lui revint en mémoire avec la phrase : En route, en route… pour de nouvelles aventures… En route, en route…¹⁴. Il s’était mis à fredonner la chanson. Mélissa l’avait observé et à son tour, elle avait souri :
— Vous savez, j’ai vraiment toujours rêvé de visiter Detmold.


TITRE 12

Partie 1 §5 Note de bas de page n°15 ; p48

Il aurait bien ajouté que le nom de Grand-Popo apparaissait dans le nom d’un groupe de musique électro-pop qui avait connu un certain succès au début des années 2000 : Grand-Popo Football Club¹⁵. Un groupe fondé par deux jeunes musiciens qui s’étaient connus au Bénin. Grand-Popo et leur passion commune pour le football étaient intimement associés dans les souvenirs qu’ils avaient conservés de ce pays.


TITRE 13

Partie 1 §7 Note de bas de page n°16 ; p56

Maintenant, s’il le pouvait, il écouterait de la musique. Une musique qui crée la jubilation, qui vous projette au-delà de vous-même, dans un univers de sons qui englobe tout, l’espace, le temps. Comme quand il a entendu pour la première fois le génial bassiste, Jaco Pastorius. Un titre, lui vient à l’esprit : la suite Reza/Giant Steps¹⁶. Une telle musique qui le transcende, le propulse dans un monde où il n’y a pas de début ni de fin. Pas de place pour un quelconque questionnement. Il n’y a que la musique, et en dehors de cela, rien n’a vraiment d’importance…


TITRE 14

Partie 1 §8 Note de bas de page n°17 ; p63

Il convoque tous les personnages qu’il a croisés depuis sa fuite du bureau : Brahms, Chostakovitch, Elena et sa longue chevelure noire, Elena, Mélissa, la même chevelure, la même personne… Non, sans doute, très différentes l’une de l’autre mais certainement la même capacité à vous précipiter dans les tourments de la passion amoureuse. Il a une pensée pour le musicien russe. Il faudra qu’il en connaisse plus sur lui : écouter sa musique¹⁷, mieux connaître sa vie.


TITRE 15

Partie 1 §10 Note de bas de page n°18 ; p70

Frédéric est maintenant passé au tutoiement. Sans doute que, dans l’esprit de Frédéric, se confier équivaut à faire entrer son interlocuteur dans le cercle de ses amis intimes. Il glisse un CD dans le lecteur.
— Vous aimez Phil Collins ? Moi, j’adore !
Jean n’a pas dit un mot depuis qu’ils ont pris la route. Mais il lui répond :
— Ah ! Phil Collins¹⁸, le batteur de…


TITRES 16, 17 et 18

Partie 1 §10 Notes de bas de page n°19, 20 et 21 ; p73

Bien sûr, il aime Phil Collins. Mais ce qui le dérange est que le batteur de génie, batteur du groupe de jazz fusion Brand-X¹⁹, batteur de Genesis²⁰, celui des années soixante-dix, pas du groupe commercial qu’il est devenu plus tard²¹, a fini par produire une musique fade, sans âme. Ce n’est rien d’autre que de la trahison artistique…


TITRE 19

Partie 2 §1 Note de bas de page n°22 ; p87

Des phénomènes tels que celui-là font l’objet de nombreux récits en Afrique. Au Bénin, on dénomme une telle manifestation : gbotemi²², un mot qui, traduit du Fon, signifie « ensorceler » ou « fais ce que je veux ».


TITRE 20

Partie 2 §1 Note de bas de page n°23 ; p88

Il pense aux paroles de la chanson de Francis Cabrel²³ :

On s’est perdu dans les nuages,
Comme les oiseaux de passage,
À suivre les filles d’un jour.
Et pour ne pas que les fous nous renversent,
On prenait les chemins de traverse même
S’ils ne sont jamais les plus courts.


TITRE 21

Partie 2 §4 Note de bas de page n°24 ; p100

En toile de fond sonore, il est surpris d’entendre un titre qu’il n’a plus écouté depuis longtemps. Riot ! La version qui a été choisie est celle de Robert Glasper²⁴, un de ses pianistes préférés. Etrange qu’un tel établissement diffuse du jazz contemporain.


TITRES 22 et 23

Partie 2 §4 Notes de bas de page n°25 et n°26 ; p102

Diffuser Quelque chose de Tennessee de Johnny Halliday²⁵ après ce superbe titre composé par Herbie Hancock est une véritable faute de goût même s’il ne déteste pas cette chanson. Le chanteur rock français ne joue pas dans la même catégorie que Robert Glasper, un musicien bourré de talent. Il le suit depuis ses débuts²⁶. Jean a tout de suite pressenti qu’il deviendrait un des pianistes qui comptent sur la scène jazz.


TITRE 24

Partie 2 §7 Note de bas de page n°27 ; p114

Deux personnes ne pouvaient partager ce charme unique et susciter en lui le même émoi, déclencher des émotions identiques, le désir de tout abandonner, de ne plus être que dévotion et adoration, ne plus être, comme dit Brel, l’ombre de sa main, l’ombre de son ombre…²⁷


TITRE 25

Partie 2 §9 Note de bas de page n°28 ; p131

C’est ce trouble qui l’avait jeté tout à l’heure sur un chemin de forêt alors que des tonnes d’eau se déversaient du ciel. Un temps à ne pas mettre un chien dehors, comme le disait la chanson…²⁸.


TITRES 26 et 27

Partie 2 §11 Notes de bas de page n°29 et n°30 ; p138

Il a eu le plaisir de revoir un musicien béninois dont la réputation n’est plus à faire : Lionel Loueke²⁹, un guitariste qui mène une brillante carrière à la fois comme leader et comme membre du groupe, Aziza³⁰ : une sorte de All Stars Band, avec des musiciens aussi talentueux que Dave Holland, Chris Potter, Eric Harland.


TITRE 28

Partie 2 §11 Note de bas de page n°31 ; p138

A cette époque, il jouait régulièrement dans un club qui s’appelait le So What !³¹, ou encore sur la scène du centre culturel français.


TITRE 29

Partie 2 §11 Note de bas de page n°32 ; p139

Beaucoup de souvenirs le rattachent au Bénin. Et ce pays avait été logiquement évoqué au cours de la conversation qu’il avait eue avec le musicien béninois à la fin du concert (le concert s’articulait autour d’un projet musical que le guitariste partagerait avec le saxophoniste-chanteur belge Nicolas Kummert)³².


TITRE 30

Partie 2 §11 Note de bas de page n°33 ; p139

De son côté, Lionel Loueke s’était laissé aller à quelques confidences sur le début de sa carrière : ses premiers concerts à Cotonou, ses études en Côte d’Ivoire, son voyage en France, puis aux États-Unis, lorsqu’il avait obtenu une bourse pour étudier au prestigieux Berklee College à Boston et au Thelonious Monk Institute. Les débuts de sa carrière internationale, ses rencontres avec des musiciens de légende comme Wayne Shorter, Herbie Hancock, Terence Blanchard. Son premier enregistrement pour le célèbre label Blue Note Records³³.


TITRE 31

Partie 2 §13 Note de bas de page n°34 ; p145

Une lame jette les naufragés sur une île, une île écrin de leur amour, une île où tout leur sera permis, loin du regard des autres, une île où leur existence prendra enfin sens, une île où ils ne seront soumis qu’au poids de leur passion amoureuse, qui exigera d’eux qu’ils se donnent l’un à l’autre sans retenue, assouvissant dans des étreintes sans limite leur désir de jouissance… Une île au large de l’espoir³⁴.


TITRE 32

Partie 2 §15 Note de bas de page n°35 ; p152

Quelqu’un décide de diffuser de la musique. Il lance un morceau, mais sans que Jean ait pu l’identifier. Sous les huées de quelques clients, il opte rapidement pour un autre titre. Du Michael Jackson… Beat It !³⁵.


TITRE 33

Partie 2 §16 Note de bas de page n°36 ; p158

C’était un saxophoniste qui avait échoué là-bas, après avoir tout perdu lors de l’ouragan Katrina qui a ravagé la Louisiane. Le titre de l’album, Wade in the Water36, patauger dans l’eau, était une référence à la catastrophe et aux inondations qui ont dévasté des quartiers entiers de la ville où est né le jazz, semant la mort et la désolation³⁷.


TITRES 34 et 35

Partie 2 §17 Notes de bas de page n°38 et n°39 ; p161

Béatrice… Beatrice, un prénom, un classique du jazz écrit par Sam Rivers qu’il connait parfaitement. Quelle version pourrait-il écouter ? Sans doute celle de Robert Glasper³⁸ ou de Jason Moran³⁹. Une version en duo dans laquelle le jeu du pianiste se conjugue merveilleusement avec celui du vibraphoniste Stefon Harris, un musicien moins connu, mais tout aussi talentueux. Jason Moran, un pianiste virtuose qu’il a découvert au festival de Jazz à Gand. Il y a si longtemps, lui semble-t-il.


TITRE 36

Partie 3 §3 Note de bas de page n°40 ; p186

Il glisse dans le lecteur un CD. Chris Potter. L’album The Sirens⁴⁰. Il y a des mois qu’il n’a plus écouté ce disque. Il ne sait pas si c’est Craig Tahorn au piano ou Chris Potter au saxophone qui le subjugue le plus.


TITRE 37

Partie 3 §4 Note de bas de page n°41 ; p190

Le groupe à l’affiche de l’émission était la coqueluche du public, surtout les jeunes. Il s’enquit du nom.
— Viva La Musica⁴¹, lui répondit-on.


TITRE 38

Partie 3 §4 Note de bas de page n°42 ; p190

C’est bien plus tard qu’il a appris que le leader du groupe était un certain Papa Wemba, un musicien qui deviendrait rapidement une star mondiale de la musique africaine, faisant même la première partie de Peter Gabriel lors de sa tournée américaine et européenne en 1993. Et c’est sur le label de l’ancien chanteur de Genesis, Real World, que Papa Wemba sortira trois albums qui connurent un retentissement international⁴².


TITRE 39

Partie 3 §4 Note de bas de page n°43 ; p190

Il se revoit le chanter à tue-tête : Aimer, aimer, tu es à moi, je suis à toi, aimer. Et plus loin : Tu es ma moitié, je t’aime trop chérie, moitié toi, moitié moi… Un titre à succès du chanteur congolais, et non zaïrois, Théo Blaise Kounkou⁴³, fondateur du groupe African All Stars.


TITRES 40 et 41

Partie 3 §4 Notes de bas de page n°44 et n°45 ; p190 et p191.

Il avait alors fréquenté assidûment des endroits aussi emblématiques que le Un, deux, trois ou le Type K. L’orchestre Tout Puissant OK Jazz de Franco⁴⁴ sévissait dans le premier.
Le slogan de l’établissement était Vous entrez OK, vous sortez KO. Le Type K était la boîte de nuit du musicien Tabou Ley, fondateur du groupe Afrisa International, qui fut le premier artiste africain à se produire à l’Olympia, en 1970⁴⁵.


TITRES 42, 43, 44, 45 et 46

Partie 3 §4 Notes de bas de page n°46, n°47, n°48, n°49 et n°50 ; p191

En tête de liste, il y avait bien sûr Papa Wemba, le roi de la SAPE, la Société des Ambianceurs t des Personnes Elégantes, mais également un groupe comme Zaïko Langa Langa et leur immense succès, l’album Nippon Banzaï enregistré en public au Japon⁴⁶. Il avait également un faible pour de grandes chanteuses comme Mpongo Love⁴⁷ qui est décédée bien trop jeune et qui serait sans doute devenue une véritable diva de la chanson congolaise, à l’instar de la grande Abeti Masikini (l’interprète du tube Je suis fâchée⁴⁸), Tshala Muana⁴⁹, la reine du mutuashi, la danse des Baluba, et enfin, Mbilia Bel⁵⁰, qui fut la compagne de Tabu Ley.


TITRE 47

Partie 3 §4 Note de bas de page n°51 ; p192.

Bien plus tard, en 2009 ou en 2010, Jean ne sait plus très bien, une amie chanteuse qui a participé à quelques enregistrements de Tabou Ley Rochereau & l’Afrisa International. A l’Olympia (Paris, Papa Wemba⁵¹, lui avait fait découvrir un endroit tout à fait improbable.


TITRES 48, 49 et 50

Partie 3 §7 Notes de bas de page n°52, n°53 et n°54 ; p207.

— J’adore, bien sûr. Je sais de qui je tiens ! Je suis surtout intéressé par la musique baroque. J’écoute beaucoup de contre-ténors comme Philippe Jaroussky⁵², James Bowman⁵³ et surtout Andreas Scholl5⁵⁴.


TITRES 51 et 52

Partie 3 §7 Notes de bas de page n°55 et n°56 ; p207 et 208.

— Eh bien, la musique de Pitié ! a été composée et arrangée par Fabrizio Cassol, un des membres fondateurs d’Aka Moon. Il s’est inspiré de La Passion selon Saint Mathieu, le chef-d’œuvre de Bach⁵⁵. Serge Kakudji⁵⁶ joue le rôle du Christ. Aka Moon constitue la base de l’orchestre qui en assure la partie musicale.


TITRE 53

Partie 3 §7 Note de bas de page n°57 ; p208.

Le Christ qu’il interprète est étonnant, surtout quand il se lance dans une danse effrénée sur des rythmes inspirés du ndombolo⁵⁷. Mais tu dois bien connaître cette danse58, toi qui séjournes souvent à Kinshasa.


TITRE 54

Partie 3 §7 Note de bas de page n°59 ; p208.

Et il en profita pour acheter l’enregistrement du spectacle « Pitié ! », l’occasion pour Jean de partager avec David ce que représentait pour lui le groupe Aka Moon⁵⁹ et comment il l’avait découvert.


TITRES 55, 56 et 57

Partie 3 §7 Notes de bas de page n°60 , n°61 et n°62 ; p209.

Jean avait assisté à un concert du grand harmoniciste, Toots Thielemans⁶⁰, dans un grand hôtel de Kinshasa. Il était entouré de musiciens belges, dont Michel Hatzigeorgiou⁶¹, un bassiste génial fortement influencé par le légendaire Jaco Pastorius, un de ses musiciens préférés. Michel Hatzigeorgiou, également un membre fondateur d’Aka Moon⁶².